" [...] Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,s
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu [...] "
Pablo Neruda
Villes/ lieux visités : Bocas Del Toro (isla Carenero), Pédasi et l'isla Iguana, Panama City, Ipéti Choco (communauté Embérà- Bahu Pono)
Ce qu'on a adoré :
Les habits traditionnels des indigènes Panaméens, ça colore les rues partout dans le pays!
Les platones (bananes écrasées et frites)
Manger des fruits de mer au marché de "mariscos" à Panama City
Dormir dans un hamac chez les indigènes
Ce qu'on a moins aimé :
Le sentiment d'insécurité à Panama City (et la saleté)
Le prix des logements (et les prix pour visiter les îles de San Blas où nous aurions aimé allé)
Nos questions non élucidées :
- " Les vrais Panama hats peuvent-ils vraiment se plier pour être mieux transportés? (question à élucider en Equateur, puisque les traditionnels chapeaux Panaméens viennent de là....) "
- " Est-ce qu'on pourra se refaire des platones avec les bananes françaises?? Parce que vraiment on a envie de faire gouter ça à nos amis... "
Vidéo de notre aventure au Panama :
1stAugust
Enfin on voit les Caraïbes à Bocas del Toro - Isla Carenero
On avait pas prévu de passer la frontière après notre visite à coté du parc Piedras Blancas. Mais c’est pas grave, on se lance et on chope un bus à la volée. Notre traversée de la frontière se passe sans encombres à Pasos Canoa. On a juste zappé de faire estampillé notre passeport à la sortie du pays, du coup on fait pleins d’aller retours. Cette frontière est l’une des plus faciles à passer depuis notre voyage. C’est fait aussi du bien de ne pas attendre des heures…peut être que de passer les frontières quelques heures avant leurs fermetures ce n’est pas une si mauvaise idée…
On s’arrête une nuit à la ville de David car nous arrivons déjà tard (18h). La ville ne nous plait pas. On espère que les villes de Panama ne se ressemblent pas toutes..
Le lendemain on prend la route pour Bocas Del Toro. Un archipel hyper connu aux Panama car ses iles sont réputées sublimes. La majeure partie des îles est composé de forêts vierges et de mangroves. Les îles sont habitées par la communauté des Ngäbe et des afro-antillais.
4 heures de route et nous arrivons presque, un petite lancha nous amène à l’île principale : Colòn. Aux premiers abords cette île ne nous plait pas trop.
On décide alors d’aller dans l’île d’en face (environ 1 minute de bateau). On se pose à l’Aqua Lounge. Petit îlot vert sur la mer, repère de backs-packers, l’endroit nous plait! Ici on fait de la balançoire au dessus de la mer, des beer pong à gogo (nous sommes même arrivés en demi finale du tournoi), et des balades au bord d l’eau pour découvrir une île assez sauvage et magnifique.
La dernière journée nous étions motivés pour faire un tour de bateau afin de visiter les plus beaux endroits de l’archipel. La météo décide pour nous: la pluie ne cesse pas, on décide de boucler nos sacs et zou on s’en va.
Après une heure de route, nous devons nous arrêter net : une manifestation d’indigènes contre la construction d’un barrage hydroéléctrique bloque la route. Nous resterons 4 heures sur le pont, à attendre. On a eu le temps de faire connaissance avec eux, de finir nos bouquins et d’aller chercher à manger au seul magasin perdus dans la pampa tenu par des chinois.
On arrive donc trop tard, David sera la ville où nous passerons la nuit. Encore.
4thAugust
Pedasi le village de pêcheur - Isla Iguana et sa plage paradisiaque
Pedasi c’est un petit village de pécheurs dans la péninsule d’Azuero (golf de Panama). Un peu paumé mais charmant, le village typique. (pour la petite histoire c’est la ville de naissance de la première femme présidente du pays).
D’ici on peut visiter les plages alentours, ce que l’on fait en allant à la « playa del toro ». Sauvage (un peu trop), c’est pas très propre (oui en voyageant on découvre que le plages sauvages sont presque tout le temps « sales », la faute aux mers polluées de détritus de tout genre).
Cependant, on s’est régalé le lendemain à l’isla Iguana. Après une forte négociation (qui n’avait pas aboutie d’ailleurs) les locaux nous proposent enfin un prix un peu prés correct pour s’y rendre.
Bref on découvre une île sauvage (mais dépourvue de déchets car nettoyée car c’est un parc national), une plage SUBLIME digne des plus belles plages vues en carte postale et pleins de Bernard l’Hermite par millions. Et quelques iguanes aussi bien sur.
On voit même une tortue en snorkelling!!!!
On est contents d’être venus. Le dépaysement était au rendez-vous.
9thAugust
L’immense Panama City - une capitale qui ne nous a pas convaincue
Nous filons à Panama City. Sur la route, on aperçoit de nombreux gratte-ciels. Pas de doute, la capitale est immense. Au terminal de bus nous essayons de rejoindre le centre ville: le chaos total! (Elena nous aide bien avec son parfait espagnol ;-). Fatigués, nous arrivons enfin au centre ville historique (et quartier le moins dangereux de la ville), Casco Viejo.
Casco Viejo c’est l’endroit où la ville a été reconstruite, après une première destruction.
L’architecture y est coloniale. On aime bien. Beaucoup de baisses à l’abandon, la reconstruction et mise en état prend du temps, mais le charme est là.
De Panama City on peut faire pleins de choses. On opte pour manger des fruits de mer au marché des « mariscos » sur la baie de Panama City. Les prix y sont dérisoires (2 dollars pour une coupe de fruit de mer, le thon est à 1,50$ le kilo…). On décide d’aller voir à quoi ressemble le fameux CANAL DE PANAMA. Le prix de l’endroit pour voir le premier barrage est de 15 $, on décide donc d’aller voir plus loin, en taxi, et d’apercevoir le canal. Bon ba…un canal c’est un canal quoi, rien d’extraordinaire. On est contents de pas avoir payé le prix fort.
Puis pas loin, un festival indigène a lieu alors on y fait un saut. Vraiment sympa, sauf qu’on a raté les spectacles de type danses etc.
Au Panama il y a beaucoup d’ethnies et de communautés indigènes. Ils composent 13% de la population totale du pays (recensement de 2010). Ils sont de plus en plus attirés par la vie urbaine, et donc au détriment de la préservation de leur langue et culture.
La moitié vit en semi-autonomie, sans eau courante, accès aux soins et électricité, et aux emplois rémunérés.
On y compte 8 groupes d’indigènes : Ngäbe, Bugle, Emberé, Guna, Wounaan, Naso, Bri-Bri, Bokta. La culture entre les groupes est quasi similaire mais le langage est différent.
13thAugust
Et quand on va voir les indigènes- notre nuit chez les Embérà à Ipéti - Bohu Pono
Puisqu’il nous reste quelques jours avant de quitter le Panama, nous décidons d’aller voir comment ça se passe du coté sud du pays, là où très peu de touristes vont. On arrive tant bien que mal à contacter une dame de la communauté Bahu Pono de Ipéti Choco afin de visiter leur village. La communauté fait partie de l’ethnie des Embérà (il y en a 23000 au Panama), présents dans la région du Darién, la plus préservée du pays (en gros y’a la forêt et pas grand chose d’autre).
Bon ba hop c’est parti et après de longues heures de route (et après avoir été pris en stop par un camion) nous nous retrouvons au village (bon on vous épargne le fait qu’au départ on a atterrit dans un autre village). On a du bol, dans le camion il y avait le beau-frère de la dame qu’on avait eu au téléphone, alors il nous emmène direct au cœur du bujia (ou casa comunal), qui est un chapiteau en paille où sont tenus les réunions de la communautés, cérémonies et où sont reçus les invités. C’est là où nous mangerons et dormirons.
On discute beaucoup (surtout avec les femmes) et on apprend pleins de choses sur leur manière de vivre. Les enfants se joignent à nous facilement et on passe beaucoup de temps à jouer avec eux.
On explique tant bien que mal où se trouve la France (et l’Europe), on a du mal à leur expliquer que le Portugal n’est pas une région de l’Espagne et qu’on y parle une vraie langue lol.
En expliquant nos métiers, Carla abrège en expliquant qu’elle est psychologue, du coup une dame lui demande pleins de conseils sur les déboires de son fils ainé et de ses histoires de cœur…pas facile facile tout ça.
Par ailleurs, les femmes de la communautés sont ravies de nous poser pas mal de questions, même les plus intimes (assez gênant tout ça lol).
Les femmes sont jeunes et ont entre 3 et 11 enfants. Elles sont grand mère à environ 37-40 ans. Elles nous racontent ce qu’elles font et on parle beaucoup des différences. Elles posent pleins de questions. On a adoré.
La nuit tombe vite et on se couche pas tard lorsqu’on est éclairés à la bougie! Dans nos hamacs respectifs ont essaye de s’endormir. On nous ramène plus tard des moustiquaires ce qui nous a aidé à trouver le sommeil. Dans la nuit noire on entend les grosses chauves souris qui tournent autour et dans le chapiteau. Carla est tellement fatiguée que ça ne l’a dérange pas..Ludo par contre est un peu plus anxieux.
Bref une belle nuit et dés le lendemain on visite rivière et école. On finit par voir leur artisanat local et on file pour revenir à Panama. Contraste total au rendez vous.
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il y a : 2 commentaires
Antonio , Papa dit : le :2015-10-27 14:08:39
Coucou Carla et ludovic
Ravis de voir le vidéo du votre séjours au Panama , c'est vraiment beau , merci beaucoup de votre gentillesse, on vous souhaite la bonne continuation dans les prochains pays sud Américans, à bientôt, gros bisous
Marion dit : le :2016-01-17 20:22:59
Bonsoir à vous,
Tout d'abord merci pour ce chouette site plein de belles images et d'infos intéressantes.
Nous sommes un couple de voyageurs "sacs à dos" et partons dans un mois pour le Panama. Rien n'est organisé et tout se fera au feeling, sauf peut être une virée chez les Embéras (qui me tient particulièrement à cœur mais qui semble se résumer bien souvent à des circuits super touristiques et qui plus est hors de prix ... C'est pourquoi je me tourne vers vous dans l'espoir d'un contact ou de renseignements qui me permettraient de suivre vos traces vers une experience plus authentique.) Merci d'avance,
Bonne continuation à vous !
Marion
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